

Produire quelque chose, l’avoir pour conséquence inéluctable,l’engendrer, en être la source. Pour
ce workshop nous allons travailler sur la création de mécanismes physiques et poétiques comme systèmes de production d’expérimentations plastiques. Ces expérimentations doivent finir par échapper
à notre contrôle, les mécanismes que nous avons générés deviendront autonomes. De la prise de choix d’un acte volontaire au départ, vous devrez lâcher prise. Faire confiance aux mécanismes que vous
avez engendrés.
Générer par la contrainte
Comme Matthew Barney, dessiner au crayon sous la contrainte d’une performance physique, dessiner
au plafond en sautant sur un trampoline, dessiner accroché à une corde au ras de l’eau sur un bateau
qui traverse l’Atlantique avec un crayon mis dans la bouche d’un poisson, ou encore dessiner lorsque
des objets lui tombent sur la tête. La contrainte génère un dessin autre, qui échappe à la passivité
du regard et de l’esprit.
Démarche
J’ai décidé de dessiner en accrochant au bout de mes doigts des crayons, pastels ou feutres. De cette manière j’ai la sensation de caresser la page, de la griffer ou de la taper. Suite a plusieurs essais sur
du papier blanc je choisis de réaliser des portraits afin d’intervenir dessus à l’aide de mes « griffes » faites de stylos divers.J’ai réaliser plusieurs séries, la première au feutres, accès sur le tou- ché, la caresse,
la griffure. De cette manière chaque visage se voit « touché-dessiner » de manière différentes en fonction du ressenti.J’ai ensuite fais interagir l’expression du modèle avec le dessin qui vient s’ajouter dessus. Grâce au tracé réaliser les expressions sont exacerbé surexprimé, exagéré, mes doigts génèrent
de l’expression, du sentiment.
Du bout des doigts








